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Grève et manifestation du 15 mai: rencontre avec un ancien syndicaliste


En marge de la manifestation, Pascal Poyen de Solidaire a pu échanger avec Édouard Martin, tête de liste PS qui était en campagne à Chalon en tant que tête de liste socialiste aux Européennes.

Hier après-midi, les socialistes Chalonnais ont un peu fait la grimace lorsqu’ils ont vu arriver devant leur local quelques syndicalistes de Solidaires et leurs drapeaux. Ceux-ci n’étaient en effet pas venus offrir des fleurs à Édouard Martin, ex-figure de la CFDT de Florange et devenu tête de liste socialiste aux Européennes. Pascal Poyen de Solidaires explique : « On a quelques questions à lui poser. À l’époque, il combattait les positions du PS, on voudrait comprendre comment il a choisi de passer chez eux et ce qu’il pense du pacte de responsabilité. »

Christian Geleta, ancien conseiller municipal de Chalon, prend encore moins de gants : « On est venu voir à quoi ça ressemble un syndicaliste qui s’est fait rouler dans la farine par le PS ! » Lorsque Édouard Martin arrive enfin, pas de huée de la part de la poignée de syndicaliste, mais l’un d’entre eux refuse de serrer la main au candidat : «Je dis bonjour, mais je serre pas la main aux socialistes. » Ambiance. Martin ne moufte pas et part à la rencontre de la quarantaine de militants socialistes qui, eux, sont ravis de le voir. En conférence de presse, la tête de liste assure : « Je comprends que les fonctionnaires soient dans la rue pour leurs salaires. À leur place, j’aurais fait pareil. » À ses côtés l’eurodéputée Catherine Trautmann sourcille un peu.

Quelques minutes plus tard, cigarette Che Guevara en bouche Édouard Martin est sur le trottoir pour échanger avec les syndicalistes. Le ton monte vite et il retrouve ses accents de la bataille de Florange. Il assure à Pascal Poyen : « Moi, j’ai dit au Président que si j’avais été député je n’aurais pas voté le pacte de responsabilité. » Mais face à la presse, le candidat se défend de toute schizophrénie « je défends ce qui me parait juste. Je suis un candidat de la société civile, je suis sur la liste socialiste, mais je ne suis pas encarté. Je suis encore salarié et je fais campagne sur mes congés payés. Je ne renie en rien être un syndicaliste, mais pourquoi ça m’interdirait de faire de la politique ? »

Lui qui plaide pour l’Europe de la relance, un peu lassé d’avoir à se justifier, soupire : « en France on aime brûler ce qu’on a adoré… »

Edouard Martin, tête de liste du PS aux Européennes dans l'Est, est passé en fin d'après midi au local de la section socialiste de Chalon. Sur place, quelques membres du syndicat Solidaires l'attendaient. Eux ont du mal à comprendre comment l'ex-syndicaliste de Florange a pu rejoindre le camp du PS. L'échange a été animé. Le candidat accusé d'avoir " retourné sa veste" a dû se justifier.

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